Le tissu osseux conserve toutes ses caractéristiques qualitatives et quantitatives lorsqu'il est stimulé par une force. Cette force peut être transmise par une dent ou par un implant. Lorsqu'une dent est extraite et qu'elle n'est pas remplacée par un implant dentaire, dans ce cas se produit un phénomène naturel. L'os maxillaire va subir une résorption osseuse pour aboutir à une atrophie (déficit) osseux.
La résorption de l'os se fait de manière différente sur le maxillaire supérieur et sur la mandibule. Elle peut être aggravée par le port d'une prothèse amovible, d'une prothèse de type All on 4 ou par une péri implantite.
L'atrophie osseuse peut atteindre 5 à 6 millimètres la première année (d'où l'avantage de l'implantation immédiate post extraction) puis de 1 à 2 mm par an.
Sur le maxillaire supérieur, la perte osseuse agit à la fois par le dessous en remontant le long des racines et à la fois par le dessus avec le plancher du sinus qui pousse sur l'os. S'il n'y a plus de dent ou d'implant pour le retenir, il peut alors descendre jusqu'à ne laisser que l'épaisseur d'une feuille de papier de tissus osseux. L'atrophie osseuse agit également en épaisseur.
Les implants dentaires (traditionnels) peuvent aussi avoir une incidence négative sur le tissu osseux lorsque survient une péri implantite.
La greffe osseuse permet de retrouver de la hauteur osseuse en la réalisant immédiatement après l'extraction. Depuis sa mise en pratique dans les années 1980, les greffes osseuses ont subi de nombreuses améliorations. On retrouve plusieurs techniques en fonction de l'emplacement. Une augmentation de l'os dans la cavité des sinus s'appelle un comblement de sinus ou sinus lift. Une augmentation de la hauteur ou l'épaisseur s'appelle une greffe de coffrage ou d'apposition. Cependant, ces interventions sont de moins en moins réalisées depuis l'arrivée des techniques basales permettant d'éviter la greffe osseuse.